Evidemment pour ceux qui envisageraient de nous imiter il y a deux trois choses à éviter dans ce genre d'expérience.

Pèle mêle :

1. Ne pas se décider seulement 2 mois avant la course.
2. Ne pas s'entraîner pendant 2 ans (presque pas : un roulage à Croix en Ternois en 2007 sur 1135R Godier Genoud pour Fanfan et un roulage à Carole sur 679.5 et deux jours au Vigeant sur 748 pour moi-même).
3. Découvrir la moto une semaine avant pour Fanfan (deux roulages seulement avant les essais. Heureusement il s’est tout de suite senti beaucoup plus à l’aise dessus que sur le 679.5).
4. Se la remettre en main après une lourde chute (au Vigeant en 2007) juste pour les essais libres pour moi-même, sachant que j’ai toujours eu beaucoup plus de mal avec son gabarit et sa raideur qu’avec le 679.5 (chacun son tour) d’où beaucoup de difficultés de pilotage, d’inconstance dans les chronos (merci d’ailleurs à Didier Dalet de Brooklands pour m’avoir fait un petit coucou chambreur en me prenant un tour lors du premier relais (j’étais bon dernier et me traînait en 1’15), ça m’a réveillé l’Ego, calmé les angoisses et permis d’aligner quelques tours en 10 et même en 09'.
5. Ne pas se croûter 3 fois dans le week-end.
6. Rouler en Ducati… (non ça c'est juste pour faire plaisir à Lolo).

Avec un peu de mauvaise foi tontonnesque, on dira que c'était de la faute des banquiers, de notre emploi du temps, de la vie de famille, des pneus, du réglage trop souple de l'amortisseur, mais à l'arrivée c'est bien le manque de préparation de l'ensemble qui demeure le gros point négatif de cette année 2008 (même si là-dessus on a fait de sacrées économies).

Par contre pour le positif, il faut noter que :

1. Les pilotes étaient en parfaite forme physique : 130 kg pour les 2 pilotes réunis, d'où aucun soucis pour aligner les 60 tours d'un relais d'une heure (enfin… plutôt 45 à notre allure). Par contre il faudra travailler les triceps pour améliorer les chronos en poussette dans la ligne droite.
2. Aucun pépin mécanique à signaler (merci Vince préparation) à part un embrayage capricieux du fait finalement d'un récepteur d'embrayage qu'il faut purger après chaque dépoussiérage des disques (c'est une Ducati n'oublions pas).
3. Une équipe au top dans les stands avec :
4. Foufoune en team manager,
5. Yann et Bilbo en mécanos,
6. et Eric en pompier vigilant.

1. Une intendance quasi parfaite avec d’abord un confort total pour les pilotes qui bien qu’initialement au triple taquet ont pu bénéficier d’un contexte hyper favorable puisque nous étions nourris logés par Isa et Foufoune le vendredi et samedi soir (et le Team manager a surveillé que nous ne faisions pas d’excès). Nous avions aussi un stand de luxe grâce au Barnum (de 3 x 6 m) prêté par Foufoune, ses étagères (pour ranger et stocker les pièces de rechange), l’établi, la table pour les pièces, la table pour la bouffe, des chaises grand confort (qui a cassé la chaise de Flo ?), un compresseur (merci JP), un extincteur (mais ça de toute façon c’est obligatoire), 3 glacières dont une électrique, un barbecue électrique, des outils à la pelle, une lampe halogène et une baladeuse, des tapis pour mettre sous la moto (et ne pas perdre les boulons baladeurs) et même le fameux derrick prêté par Daytona Shop (merci Paulo) que nous devions partager avec l’équipage 55 et que nous avons conservé seuls suite à leur chute aux essais (bon rétablissement Yoan). Il ne nous manquait finalement que le panneautage car le tableau Velleda ce n’est pas pratique à lire surtout quand on est les derniers dans le paddock (on essaie de lire juste avant le freinage de l’Alpha).
2. Une ambiance du tonnerre tout au long du week-end sans pour une fois les excès de folklore Tontons. A la place des blagues lourdingues, c'est plutôt la force des encouragements qui a raisonnée surtout lors de la séance de poussette. MERCI LES POTES.
3. Une ambiance également hyper sympa dans le paddock qui, pour avoir comparé avec les 4 heures du CMC, me semble spécifique aux courses de twins dont le niveau est moins relevé, les machines généralement plus âgées et moins performantes ce qui laisse plus de places aux poireaux comme nous puisqu'on peut faire une finale A en 1'12 (en tous cas cette année).
4. Et n’oublions pas les deux photographes hors normes et sur-équipés qui vous permettent d’égayer favorablement ce compte-rendu, je veux parler d’Hervé et de Vince bien sûr.

Histoire que cette expérience puisse servir à tous ceux qui en auraient marre de faire des ronds tranquilles dans leur coin, ci-joint une petite approche budgétaire de ce genre d'évènement qui permettra à chacun de savoir si le jeu en vaut éventuellement la chandelle.